CHRONOLOGIE DE LA MINE
1810 Loi sur les mines : l'Etat devient le propriétaire du sous-sol. Pour exploiter les ressources minérales, il faut faire une demande de concession
1900 Concession minière de Barbery à la Société Monod et Compagnie. Les travaux commencent sur le site des Fontaines à St Germain-le-Vasson
1902 Concession de Soumont accordée à un groupe d'actionnaires caennais
1907 La concession de Soumont est cédée à la Société des Mines de Soumont (SMS) détenue par l'industriel allemand August Thyssen, par l'intermédiaire d'actionnaires français.
« Coup d'eau » aux Fontaines. Arrêt de l'extraction
1912 La concession de Barbery passe à la Sté des Mines de Barbery détenue majoritairement par une société allemande. L'exploitation reprend aux Fontaines et sur un second site ouvert au Livet (l'actuel site du Musée) qui deviendra ensuite le seul siège d'exploitation
Thyssen entreprend la construction d'une société métallurgique à Colombelles, aux portes de Caen, sur des terrains qu'il a achetés
Avant la guerre, les sociétés de Barbery et de Soumont font largement appel à la main d'oeuvre étrangère et font construire des logements pour leurs ouvriers (à St Germain-le-Vasson et au Livet pour la première, à Potigny pour la seconde)
1914 Au début de la guerre, les entreprises détenues par des Allemands sont mises sous séquestre
1916 La SMS est reprise par la Sté Schneider du Creusot. Elle acquiert également l'usine métallurgique de Caen, qui deviendra la Sté Métallurgique de Normandie (SMN) en 1924 – principal actionnaire et seul client de la SMS jusqu'à sa fermeture
1920 L'ouverture du chemin de fer minier permet d'acheminer le minerai de Soumont jusqu'aux hauts-fourneaux de Caen
Les années 1920 sont une période de recrutement important en main d'oeuvre étrangère, originaire principalement des pays de l'Est de l'Europe (Pologne, Tchécoslovaquie). Construction de nouvelles cités à Potigny.
1931 La Sté de Barbery est rachetée par la SMS. Les deux carreaux sont reliés par galerie en 1936. Les deux mines seront gérées depuis les Grands Bureaux de Soumont
1944 Destructions importantes à Soumont et au Livet. La mine est en partie noyée. La reprise s'effectue en 1947
Années 1950
L'exploitation avançant vers l'Ouest, le carreau du Livet prend de l'importance et est modernisé
1960 Début du creusement du puits d'Aisy, opérationnel en 1969, qui devient le siège d'exploitation principal avec un bâtiment d'extraction en béton (encore visible aujourd'hui)
Années 1970
Progrès de la mécanisation avec l'utilisation d'engins sur pneus (« trackless »)
1973-79 Une descenderie routière est créée au Livet pour permettre la descente du personnel et des engins d'exploitation
Années 1970 La crise de la sidérurgie touche la SMN et ses filiales minières
1982 Nationalisation de Sacilor (sidérurgie lorraine), à laquelle la SMN et la SMS sont rattachées. Elles passeront ensuite à Unimétal, filiale de Sacilor (qui fusionnera en 1986 avec Usinor, sidérurgie du Nord)
1984 Grande manifestation à Caen pour la défense des secteurs métallurgiques et miniers.
1988 Unimétal annonce qu'elle utilisera désormais à Colombelles un minerai de fer importé plus riche (hématite), privant Soumont de son unique débouché
1989 Le 28 juillet, la dernière berline de minerai remonte à Aisy. C'est la fin de la mine de Soumont après presque 190 ans d'exploitation
1993 Unimétal, l'entreprise propriétaire du site, décide la destruction des installations du carreau de Soumont
Grâce aux initiatives de la commune de St Germain-le-Vasson, qui acquiert les carreaux des Fontaine et du Livet, et à celles des mineurs, qui sauvent une partie du matériel, ce qui reste du patrimoine minier peut-être sauvegardé.
1999 Dix ans après la fermeture de la Mine est créée l'association Mémoire de Fer qui gère le Musée